30.9.09

Saxe appeal


Errance rétrospective
En partance pour l'entre vu
Sur fond de fresque incontournable

J'ai le gout du lait aux levres
Tiré aux mamelles des putains de sainte-machine 
Et l'ame larme d'un jazz à cran d'arret 
Fichue en travers de la gorge
 

Comme un polar tressé dans l'obscurité d'une mécanique rêveuse la lumière l'impudeur et la théorie des sexes communicants jetés bas sur la ligne des ombres des nombres et des spectres délavés





                                                                Elle 
       neige de sanglots bruns zébrée de hanches


Lui                                                 Héroïne

    Blanc
         Bath
             Brut
                  comme un roc rougi enclavé dans ses quartiers jaunes

Parallélépipede suspect 
                          scindé  
                                La retenue d'un regard 


                       fictif
                        une ancre 
                                       plantée dans le cœur de l'homme

 déséqauilibre d'un aimant sur un balancier de fer

Et c'est le corps 
qui redémarre

levier du rêve 
              emmanché 
                       au quart de tour
                                                      l'homme
s'emballe
                                                                                                               une course


Elle                                Poursuite           
une rue               s'ouvre
           sans savoir         si l'impasse 
   fuit

                elle 
s'amuse
                             pupilles        Elle
en dés à sept faces                 reviens


stop               S'amuse                Elle
Fuit        stop             Elle 
      reviens                          m'amuse
Reviens              Elle          stop
           suis moi         amuse
stop                                Elle

            Elle                             moi
reviens                          m'amuse
Reviens              Elle          stop
           suis moi         amuse
stop                                Elle

            Elle                             moi
Elle                     Elle
s'amuse            attend            suis moi

moi                                     moi
              moi           attend
l'impasse                              l'impasse


                              l'impasse



Haletant s'approche la voit et -STOP- !


La brume
       sa peau s'évapore
un matin frais         Et le regard
                                       certain
                             le veux tu ?
viens le chercher


des pupilles en dés à sept faces




                                                   


sans savoir 
si l'impasse

ébranle
Pose
Poursuite


valise



mise à nu sur un coup du sort



la suivait sans savoir si le si

 elle ? 
la suspension avait un gout de sucre amer


tant et si bien qu'elle sut ...

lui arrache le saxe du bout des ongles
                                        il est mort a toujours
                                                    pour jamais
Le mec la suit comme un con, rencontre ambigue, elle se fout de sa gueule, il est en transe, elle joue avec, le fout en l'air et se casse.




BA                           DA                               BOUM


les ondes l'haleine des boucles encerclées  aux battements coups de sang 

d'écho-pleurs
anaphysique des songes 

(ébauche inconstruite)

27.9.09

Troisième sous-sol, versets 0-11

Sucer ces mots même et surtout par ennui
Désosser les chapeaux mous à l'appel des Je d'enfant
Sous rire fou landiner dans le bain des incarnés
Naître vieux et jeune et beau
Courir les saisons
Œuvrer
Venir mourir enfin Phare

Ah ! -On- pis en corps qu'à l'âme
L'arme des cent
-Je- vint :

« Ceci est mon corps, faites en ce que vous êtes »

Deuxième sous-sol

Vous avez déjà créé une réalité
factice à donner à gober au tout-venant ?
vous avez déjà créé une économie de marché
factice
pour revendre la came plus chère
à votre maman ?
faut dire que l'occasion était belle
hyperthyroïdie, alcoolisme, déchet social
une loque
juste bonne à vomir ses journées
vautrée sur un canapé
récupéré aux ordures
devant la télé
j'avais seize ans je crois
enfin on s'en bat
Si j'écris ça
c'est juste que ça me fait mousser
d'y repenser
le fait est que je me suis fait un maximum de thunes
pour un minimum d'efforts

Là ça va faire deux ans que je lui ai pas donné
de nouvelles
elle a réussi à retrouver mon adresse
et m'a même envoyé une lettre
pathétique pour pas changer

« Ta survie est intellectuelle, tes écritures et tes peintures sont si belles
J'aimerais que tu m'écrives comment tu vas au fond de toi »

...

Laul

ça m'emmerde un peu pour le frangin
Il connaît rien à rien
l'a pas de potes
rien
neuf ans et déjà à moitié dépressif
hein maman ?
Toi aussi
tu lui fais le coup de la réalité factice ?
Hein ?
Maman
Au frangin
Hein ?
Pour épargner son petit cerveau tout neuf ?
Hein ?
Vieille pute
faudra qu'il apprenne à se démerder
comme tout le monde
refera peut-être le coup
de la réalité factice
comme tout le monde
en attendant
de te laisser dans ta merde
comme tout le monde
le frangin

Je me souviens d'une fois j'étais rentré à la maison
son lit était plus qu'une tache de sang
je devais avoir douze ans
après quand elle rentrait trop tard
je sortais faire la tournée des ponts
histoire de vérifier
on sait jamais
ce sera peut-être différent
pour le frangin

Enfin lui il a déjà moins de bol
il m'admire
paraît que ça nuit à la créativité
finalement
autant que je les laisse se démerder
il finira par comprendre
le frangin