11.10.09

Post-it

à mesure que je deviens vieux
j'ai la prothésie qui se fait sentir




alors jambe de bois

cinquième sous-sol


leurre noir centre boulé peine goinfre Baffre temps
qui n'est plus à autre chose
qu'une autre peine
Loin

9.10.09

Post-it

Gardienne des latrines
Que ta vie est douce
A l'orée de nos mousses
Ta tanière fleure la pine... coquine


Ziiip

si vous le voulez je déferai votre corps sage
me couvrant nu des feuillets du mauvais vent
tout sein pleinement
tout saint phoniquement
fous fons viendrez
que feu fi
fi du feu
le feu
fuit
fuuiiiit
fschiiiiii

un mâle heureux

Mâtin Mâtine


Ce matin j'aurais voulu

Aller priser le temps 
Sous l'œil des horlogers
Rejoindre la bande 
Des mouflets du quartier
Jouer l'énigme 
Et l'oublier
En chantant
Lalala sourire fou
Un moment m'asseoir nu
Sur un banc
Bouquets sentimentaux
A fleur de peau être vieux
Et jeune et beau
Et mourir en fumant
Une dernière pipe d'opium
Sur les remparts
Des mauvaises dents

Mais au lieu de ça

Ce matin 
Que je me lorgnais
Le fond des vers 
Quelques gouttes d'avance
J'ai voulu essayer 
D'en faire goûter une
Au front des illétrés
Le chat botté s'en est plain
A mon arrière train
Maintenant j'ai une belle paire
De vermifugés

Ha Ha aH aHa
ha..

Un petit instant
Un petit instant
Un petit instant
Un petit instant
Un petit instant
Un petit instant
Un petit instant
Encore un
Et un dernier
Non ?
Comme vous voudrez
Mais si vous insistez
Vous persistez
Un petit instant
Et encore un
Même un dernier
Alors vous aurez lu
A défaut d'avoir vu
La moitié de mes parties



Ô

7.10.09

Sax jazz mâtine

Post-it



            Six lances d'or


30.9.09

Saxe appeal


Errance rétrospective
En partance pour l'entre vu
Sur fond de fresque incontournable

J'ai le gout du lait aux levres
Tiré aux mamelles des putains de sainte-machine 
Et l'ame larme d'un jazz à cran d'arret 
Fichue en travers de la gorge
 

Comme un polar tressé dans l'obscurité d'une mécanique rêveuse la lumière l'impudeur et la théorie des sexes communicants jetés bas sur la ligne des ombres des nombres et des spectres délavés





                                                                Elle 
       neige de sanglots bruns zébrée de hanches


Lui                                                 Héroïne

    Blanc
         Bath
             Brut
                  comme un roc rougi enclavé dans ses quartiers jaunes

Parallélépipede suspect 
                          scindé  
                                La retenue d'un regard 


                       fictif
                        une ancre 
                                       plantée dans le cœur de l'homme

 déséqauilibre d'un aimant sur un balancier de fer

Et c'est le corps 
qui redémarre

levier du rêve 
              emmanché 
                       au quart de tour
                                                      l'homme
s'emballe
                                                                                                               une course


Elle                                Poursuite           
une rue               s'ouvre
           sans savoir         si l'impasse 
   fuit

                elle 
s'amuse
                             pupilles        Elle
en dés à sept faces                 reviens


stop               S'amuse                Elle
Fuit        stop             Elle 
      reviens                          m'amuse
Reviens              Elle          stop
           suis moi         amuse
stop                                Elle

            Elle                             moi
reviens                          m'amuse
Reviens              Elle          stop
           suis moi         amuse
stop                                Elle

            Elle                             moi
Elle                     Elle
s'amuse            attend            suis moi

moi                                     moi
              moi           attend
l'impasse                              l'impasse


                              l'impasse



Haletant s'approche la voit et -STOP- !


La brume
       sa peau s'évapore
un matin frais         Et le regard
                                       certain
                             le veux tu ?
viens le chercher


des pupilles en dés à sept faces




                                                   


sans savoir 
si l'impasse

ébranle
Pose
Poursuite


valise



mise à nu sur un coup du sort



la suivait sans savoir si le si

 elle ? 
la suspension avait un gout de sucre amer


tant et si bien qu'elle sut ...

lui arrache le saxe du bout des ongles
                                        il est mort a toujours
                                                    pour jamais
Le mec la suit comme un con, rencontre ambigue, elle se fout de sa gueule, il est en transe, elle joue avec, le fout en l'air et se casse.




BA                           DA                               BOUM


les ondes l'haleine des boucles encerclées  aux battements coups de sang 

d'écho-pleurs
anaphysique des songes 

(ébauche inconstruite)

27.9.09

Troisième sous-sol, versets 0-11

Sucer ces mots même et surtout par ennui
Désosser les chapeaux mous à l'appel des Je d'enfant
Sous rire fou landiner dans le bain des incarnés
Naître vieux et jeune et beau
Courir les saisons
Œuvrer
Venir mourir enfin Phare

Ah ! -On- pis en corps qu'à l'âme
L'arme des cent
-Je- vint :

« Ceci est mon corps, faites en ce que vous êtes »

Deuxième sous-sol

Vous avez déjà créé une réalité
factice à donner à gober au tout-venant ?
vous avez déjà créé une économie de marché
factice
pour revendre la came plus chère
à votre maman ?
faut dire que l'occasion était belle
hyperthyroïdie, alcoolisme, déchet social
une loque
juste bonne à vomir ses journées
vautrée sur un canapé
récupéré aux ordures
devant la télé
j'avais seize ans je crois
enfin on s'en bat
Si j'écris ça
c'est juste que ça me fait mousser
d'y repenser
le fait est que je me suis fait un maximum de thunes
pour un minimum d'efforts

Là ça va faire deux ans que je lui ai pas donné
de nouvelles
elle a réussi à retrouver mon adresse
et m'a même envoyé une lettre
pathétique pour pas changer

« Ta survie est intellectuelle, tes écritures et tes peintures sont si belles
J'aimerais que tu m'écrives comment tu vas au fond de toi »

...

Laul

ça m'emmerde un peu pour le frangin
Il connaît rien à rien
l'a pas de potes
rien
neuf ans et déjà à moitié dépressif
hein maman ?
Toi aussi
tu lui fais le coup de la réalité factice ?
Hein ?
Maman
Au frangin
Hein ?
Pour épargner son petit cerveau tout neuf ?
Hein ?
Vieille pute
faudra qu'il apprenne à se démerder
comme tout le monde
refera peut-être le coup
de la réalité factice
comme tout le monde
en attendant
de te laisser dans ta merde
comme tout le monde
le frangin

Je me souviens d'une fois j'étais rentré à la maison
son lit était plus qu'une tache de sang
je devais avoir douze ans
après quand elle rentrait trop tard
je sortais faire la tournée des ponts
histoire de vérifier
on sait jamais
ce sera peut-être différent
pour le frangin

Enfin lui il a déjà moins de bol
il m'admire
paraît que ça nuit à la créativité
finalement
autant que je les laisse se démerder
il finira par comprendre
le frangin

31.8.09

30.8.09

Waltz for a new construction

Proto language et bronze colossal sur l'autel de nos rêves cuivrés
Et la procession des gosses larvés désossant les fruits détendus de pucelles sans voix

Le jeu des masques a du chien quand la raison s'ignore incandescence
Ressoudant aux lasers le galbe sans teint d'une femme d'apparence

L'odeur chair-acier des surins prisés sur la manche de l'un
Se louvoie violement vers les cavités sinusoïdales des autres

De vastes empreintes d'insouciance s'arc-boutent faux reliefs sur les marches d'un escalier en chair d'ils

L'ascension des reines enfilées échouées sur l'orbite d'une pièce à trois faces
Jouent pile perdent gagnent
Et recommencent.

16.7.09

Sophisticated strip

Il y a dans ces nuits
un mirage persistant
de portes très distraites
entr’ouvertes sur vos cils
qui s'agitent sur la courbe
de mes reins comme le souffle
chaud d'un souvenir de vous

Insensibles studieuses
vos longues jambes pendulent
battent le tic-tac
de ces nuits quadrillées
de grands spasmes-miroirs
qui renvoient vos sourires
haute couture sur le fil

d'un instant d'égarement

Suburban flash

... pute

Contrainte : une scéance d'écriture ; Theme : "On prend pas de poésie et pas de textes de tarlouze"


Il y a trois jours. Le long des ruelles éclairées aux néons l'asphalte rendait une lueur vitreuse sabrée d'ombres passantes, quand j'aperçus la silhouette d'une pute vêtue de plumes.


- Oh putain ! Math ! Mathilda vieille folle !

- Ben tiens, Lou, mon chou. Qu'est-ce que tu fous dans ce merdier ?

Mathilda, anciennement Mathieu, travelot parisien avec qui j'ai passé quelques folles soirées voila quelques années, toxico notoire, la caricature du trav. extraverti en fin de carrière, un amour.

Comment dépeindre Math en tenue de soirée ..? prenez un cacatoès de l'espace moitié déplumé, tartinez le d'une bonne dose d'exotisme parisien, voilà l'travelot.

M'invitant à la suivre d'un geste de la main, elle entame le récapitulatif des années manquées, spleen de vie voguant de déshérences en extraits de printemps, folie ordinaire pour une pute ordinaire. Je la laisse marcher quelques pas d'avance, écoutant sans trop entendre, yeux rivés sur sa petite démarche chaloupée, ses jambes effilées, resserrées dans un jupon de mauvais genre. Je la trouve classe comme ça.
Les souvenirs me reviennent peu à peu, son haleine chaude et timbrée, son orifice légèrement triangulaire, attrayant dans sa couleur chair de cerise-mûre, lui aussi à dû en prendre un sacré coup depuis le temps. Cette femme me plait, elle m'a toujours plu.

Nous avons passés la nuit à arpenter les quartiers d'autrefois devenus crades et mal fréquentés ; s'amusant des souvenirs abandonnés sur ces sols fatigués. Rehaussant notre ballade nocturne de quelques verres ici et là, de quelques rails aussi.

Au matin, tout frétillants de dope au sortir d'une nuit d'antan, nous étions beaux à voir. Elle m'a refilé son numéro, m'a embrassé légèrement et s'est tirée. Me laissant en face à face avec un de ces clodos des quartiers riches venu exhiber son walk-man à la vue des travailleurs, pauvre con.

Ce matin c'est elle qui m'a rappelé, prétextant un surplus de gains la nuit passée, accompagné d'une folle envie de se défoncer en société.

A présent je referme la porte de sa chambre, l'âme déconstruite à la perspective des prochaines nuits d'insomnie.

Héroïne sweet héroïne ; et merde.

Sur les ondes, les poumons ravagés par la maladie, Hank Mobley joue son dernier morceau.

Epitaphe

ami voici ton soir
Epousailles en noir
où Perdure la rumeur
Criarde de tes valeurs

Résonances
d’une cécité mûre
d’aucune parjure
Redondances

Ordinaires

On se revoit un peu plus tard
vieux roublard

Post-it

On ne nivelle pas un désert
Sans en prendre le temps

Sur l'ivoire de ton corps

D'une humilité-crasse suffisante
à pleurer ses désillusions

j'ai percuté tes dents tes riens
à grands coups de poings aigre-laids

à t'en arracher des beuglements
(plutôt jouasses)

de rires inspirés
en rafales polychromes

mêlée de sang de mien
sur les touches carbonées de tes tourmentes

ont perlé quelques gouttes
de cris éructés
en orgasmes incendiaires

...

Dans la fumée graisseuse
de mon sexe échaudé

ma raison s'évacue

un peu sur la droite
un peu sur la gauche

et ton immobilisme toujours

à vomir sa soumission
en petites touches chaudes

sur l'ivoire de ton corps

Contreclasse

Sur le sol nacré des goudrons mégotés j'aime archet sur ton corps en petits crépitements sourds sous l'exactitude d'une fuite de croches.. et tes basses effilées au halo des pensées réverbères


.


.


.


inondant
de nattes
de crème
écho dans la rue sans couleur

Premier sous sol

Empanaché de la première porte
Au pas cadencé des cambrures compulsives


Je te dirai


L'errance stationnaire de nos corps
Sur le parvis des illusions
En l'instant d'une séparation inassouvie
Et sans un souffle pour le temps égaré


Je te dirai


L'Amour fou en trois mots, quatre syllabes

Ô

Etrange solitaire

Eperdue dans ses manières...

Etre là n’y suffit.

Une caboche incertaine
S’est ouverte un grand vide

Ô

Un étron de l'espace !...

Tu es belle et tu sens bon

Petite fille aguicheuse
ou vielle gueuse
qu'importe

tes désirs, mes réalités
et la nuit pour portée
sans concessions
sans envergure
sans illusions
ni parjure
et ton cœur
à emporter
je ne prends

que cent balles la passe

rien de plus
rien de moins

Dirty twilight

Le long de ruelles éclairées aux néons
l’asphalte rend une lueur sabrée d’ombres passantes
glacis surréaliste d'une cécité mure
étincelant de swing à l'orée d'une basse-night

cymbals sugest

l'échappée anthracite des résonances nocturnes
s'écoulant ivre-noires en rafales polychromes

une ivresse érectile attisée par l'odeur
de squares en créance
de coins de rue incertains

so madly drawn


la muse saxo-phage s'acoquine
l'onctuosité hâve du jazz-man

un cheveux blanc sur le sein d'une brune
frémissant d'agonie au doigté-pianotant

slowly and gone

entrevue distinguée aux ardeurs allusives
complaisance inaudible
séduite et lovée

dans la vaste brume des résonances solitaires
les bas fonds de l'indiscrétion s'enfument à petits traits